Mes grand-parents maternels. Du côté de mon papa,je sais beaucoup moins de choses. Sa maman, morte en 1918, était déjà veuve quand il est né en 1885. Elle était "tisserande", et son métier à tisser était dans sa cave au Pontceau (lieu-dit). Il avait un frère de 20 ans de plus que lui, et un neveu -Louis Jouet - prêtre et professeur au Collège de l'Immaculée Conception à Laval. J'ai rencontré plusieurs personnes qui l'ont eu comme professeur. J'ai rencontré une fois ce frère avec sa femme qui portait encore une "capote". Papa a été à l'école laïque et y a été formé. Ca avait contribué à l'éloigner de son frère, et le mariage avec une protestante l'en avait tout-à-fait détaché.
Mes parents. Louis Jouet a travaillé avec mon grand-père dans le commerce. Il reste de cette époque un gros portefeuille en cuir et le "coffre" qui est dans notre chambre avec notre argent liquide. Ensuite il a travaillé en usine, la Fonderie de Port-Brillet près de Laval. Elle existe toujours et c'est là que travaille le fils de Françoise Irvoas, Erwan. Puis dans une teinturerie à Laval ( photo avec un collègue ), enfin en 28 ?, il a fait valoir ses droits à un emploi, de fonctionnaire. Il était pensionné de guerre après une trépanation en 1917. Il a alors été une année en stage à Coulomiers. Il a dû entrer à la Poste à Laval en 29 ou 30. Pour moi, il a toujours été à la Poste, au tri.
Maman, née Florence Abafourd en 1889, a travaillé jeune, placée chez Madame Gresly, alsacienne, qui tenait une pâtisserie. Elle lui a beaucoup appris en cuisine; puis à l'hôpital militaire pendant la guerre, et enfin au bureau de recrutement de Laval, assimilée fonctionnaire. Elle touchait des allocations familiales et avait des vacances.
Mes frère et soeurs. Je suis la sixième et dernière de la fratrie.
Florence (1907) a été apprentie couturière, mariée à Albert Pichon. Elle a eu à 20 ans une fille Suzanne, puis Pierre, trois bébés mortes très jeunes, et en 33 Colette que vous connaissez. Ma nièce aînée, Suzanne dite Zezette a eu Jean-Luc, une fille mariée à un gitan , et deux beaucoup plus jeunes, Angélique et ? qui ont des enfants
Odette, née en 1909, morte à 20 ans d'une congestion pulmonaire. J'avais six ans et j'ai de très bons souvenirs d'elle, mais elle ne s'entendait pas avec maman
Louis, 1911. J'ai très peu de souvenirs de lui. Quelquesune quand il était à l'école normale pensionnaire en uniforme. Une fois marié en 34 avec Renée Forget à Nantes, nous les avons très peu vus. Ils s'étaient connus moniteurs à la colo de la Fraternité de Nantes, à la Bernerie. Il était instituteur dans le nord de la Mayenne et secrétaire de mairie.Claudine est née en 38, maman à 20 ans d'une Elsa que j'ai vue une fois lors de la mort de maman en 63. Mariée à un espagnol chauffeur de taxi, ils vivaient à Paris et sont maintenant en Espagne, avec 2 ou3 enfants que je ne connais pas. Brigitte, née en 44 qui a un garçon et une fille. Martine née en février 54, deux garçons, morte en 2006. Peu de relations avec cette branche
Andrée, 5 décembre 1913. A été arpète modiste à Laval, ( nous partagions le même lit ), à Argentan, à Bourgueil et enfin à Toulouse où elle a rencontré Etienne en 39. Ils ont vécu ensemble jusqu'à sa mort à lui en 83. Certaines de vous se souviennent de son petit appartement à Toulouse. Elle y avait encore dans les années 80 son petit atelier où venaient quelques clientes âgées. Adolescente, elle discutait "politique" avec papa, cherchant à le faire réagir. Elle avait commencé à se maquiller très jeune et le fait encore chaque matin.
Germaine, 1918. Mariée en 1938 avec Marcel Bignon. Une fille Françoise née en nov. 39, qu'elle a laissée en 1942. C'est la Françoise que vous connaissez. Deux autres filles, Catherine 1950, Dominique 54, . Vivent dans la région parisienne. Catherine a repris contact avec nous l'an passé, elle a un fils Julien, une fille Séverine. Dominique a deux garçons. Leur père Guy Villain est mort en 98 ? Germaine est morte en 2003 ; Avec Germaine je ne m'entendais pas très bien.
Pour moi, la petite, je me suis toujours sentie libre. Mais il y avait quelques obligations: mettre à chauffer la soupe dont papa avait préparé les légumes, ourler un mouchoir le jeudi avant d'aller avec mon cerceau à la Perrine souvent seule. J'y retrouvais des copines ? , ou chez les grand-parents, çà devait faire 2 km. Papa avait des horaires arrangeants, et nous allions aux champignons, 10 12 km ne nous faisaient pas peur. Plus tard les jeudis ou autres vacances, je les ai passés avec ma voisine Ginette Assicot qui gardait cela en souvenir précieux. J'étais seule à la maison puisque maman travaillait, mais c'est Ginette qui venait avec moi, et nous faisions nos petits jeux et petites cuisines seules. Parfois des promenades avec papa. J'ai eu mon vélo pour mon brevet à 15 ans, et avant la jouissance du vélo de maman qui datait de 1912. Avec mes cousins nous avons fait de belles promenades. Gilbert pas souvent, mais Pierre et Jean les enfants de tante Germaine. Parfois les Cottereau, des gens de la paroisse et les Prioul de lointains cousins. Grand-mère était tous les vendredis à la maison et faisait des galettes pour le midi, et chantait !