vie commune

"Je ne sais pas très bien pourquoi c'est important pour moi que tout le monde participe à cette aventure (après tout, ça n'a rien d'obligatoire !!), mais le fait est que je ressens comme un manque l'absence de l'un ou de l'autre."
Est-ce le fait que nous soyons aussi nombreux qui crée ce manque ?
Cette phrase de Florence fait écho pour moi … et pourtant !!!
Pourquoi ressentir comme un besoin de continuer à partager quelque chose alors que nous nous voyons si peu, que nous ne savons pas comment vit l’un ou l’autre, ce qui lui plait, lui manque, lui est indispensable ?
Nos enfances vécues ensemble, et chacun de son côté, nous laissent-elles
une telle nostalgie que nous rêvions encore de partager une même maisonnée un jour ou l’autre ?
Comment ferions-nous pour ne pas nous exaspérer très vite, nous insupporter puisque nous ne sommes pas tel que chacun se souvient de (ou imagine) l’autre ? Qui sommes-nous les uns et les autres ?
Lors de nos rencontres familiales, jamais aucun d’entre nous ne parle de ce qu’il vit, de ses soucis personnels, de ses préférences politiques, ou alors je ne sais pas entendre… Quels sont les événements partagés alors qui nous manquent aujourd’hui ?

«Pour ce qui est de la communication entre nous, j'ai personnellement encore un gros travail à faire là-dessus et il m'est en général plus facile de
communiquer par écrit qu'oralement. J’ai parfois la sensation que mes idées ne sont pas assez claires pour arriver à les exprimer de vive voix. »
Je partage ta réflexion Annelise, moi non plus je ne sais pas communiquer en direct ! et pas seulement en famille… il me reste aussi un gros travail à faire pour y arriver !
Mes quelques tentatives de partager avec vous tous mes difficultés à vivre ont été aussi faites par écrit et pas forcément comprises et bien reçues,
évidemment.
Nous n’avons pas été habitués au dialogue, à la discussion, à développer nos contradictions ou nos approbations éventuelles… à l’oral ! et je n’arrive pas à déterminer pourquoi…

-Des questions que je me pose depuis longtemps : sommes nous trop individualistes pour ne pas réussir à vivre en couple - pour la plupart d'entre nous - et le fait de ne pas avoir eu (ou avoir gardé) le nom de notre conjoint était-ce pour garder absolument celui de DUMAS ?... autrement dit : que représente le mariage pour nous ???
Le fait que Laurence et Alex ont décidé de se marier est peut-être la raison de ma remarque de ce jour ...

en écho à ta reflexion sur le mariage: de mon point de vue, ce n'est pas tant une question d'individualisme que d'idéalisme. Je crois qu'on se fait une tellement haute opinion de ce que devrait être une vie de couple/de famille réussie que nous avons du mal à en accepter les dysfonctionnements, à 'faire avec' (enfin, c'est mon cas)
c'est un peu la même chose avec le mariage: pour moi, se marier n'aurait de sens que "devant Dieu"... et comme je ne crois pas en Dieu...

pour ce qui est de ne pas échanger sur nos vies, nos attentes, nos problèmes, pas trop d'accord avec toi: en effet ça se fait rarement dans les grands regroupements mais beaucoup plus lorsqu'on se retrouve à 2 voire 3, et surtout entre soeurs... tu n'es sans doute pas celle qui se livre le plus facilement

La nostalgie dont tu parles , Corinne , c'est celle du cercle familial , le noyau originel , le nid que nous avons tous dù quitter un jour , et je crois que tout le monde porte en soi ce vague regret , ce manque .Aussi imparfait qu'ait été ce passage (et chacun sait que la perfection n'existe pas sur cette terre !),nous sommes -nous , les humains - tous plus ou moins consciemment à la recherche de cet absolu , de ce parfait impossible à atteindre . Certains lui donnent le nom de "Dieu". D'autres sont dans une quête si douloureuse qu'ils préfèrent y mettre fin (par le suicide ) D'autres , et ce sont les plus nombreux , tentent de pallier à ce manque au quotidien , en organisant leurs vies autour de tous les petits ou grands moments de plaisir (je n'ose même pas employer le mot bonheur !!!) et en se contentant de cet imparfait , qui peut parfois être si savoureux ...et parfois si difficile à supporter.
En me relisant , je m'aperçois que l'absolu dont j'essaye de parler , précède même le cercle de famille , et qu'il a plutôt sa place lorsque nous sommes encore à baigner dans la béatitude du ventre maternel .
Bon , j'arrète là ma philosophie .Juste un mot pour dire que je pense que
le plus dur en ce monde , c'est de digérer les séparations ,toutes les séparations. bisous à tous

Je ne réponds qu'aujourd'hui à ce texte de Corinne. La rubrique n'apparaît pas systématiquement...
Il me semble que ce blog peut justement faire que nous nous connaissions mieux, chacun des frères et soeurs et nous-mêmes en écho.
Pour moi il est important et je sens que les "valeurs" véhiculées par ce que nous avons vécu petits ont été interprétées par chacun d'entre nous à sa façon... C'est ces partitions différentes que je trouve passionnant de découvrir ou de redécouvrir. Petit à petit certain voile se lève et çà me permet de mieux comprendre mon propre morceau de musique; le tout formant une belle symphonie avec ses couacs et ses envolées lyriques...

La rubrique n'apparait que lorsqu'on clique sur "forum " , et pas sur "rubriques" . Je suis moi aussi de plus en plus passionnée par ce forum , et il commence à tenir une place non négligeable dans ma vie . Mais il faut que j'apprenne la patience , parce que j'aimerais avoir des réponses immédiates , et elles ne me parviennent parfois qu' avec quelques jours , voire des semaines de retard .(quand elles me parviennent....) Ca fait partie du jeu , et c'est parfois bénéfique , puisque le facteur temps nous permet de digérer et de ne pas réagir trop "à chaud" !!

Sur quels sujets as-tu l'impression ,Flo, de ne pas avoir eu de réponse(s)?

Il me semble que je n'ai pas de réponses précises en tête à ta question , Irène , mais je crois que lorsqu'il s'agit de sujets qui touche de si près à l'affectif et aux émotions ,on n'obtient jamais vraiment ce qu'on attend en profondeur . Les réponses ouvrent la voie à d'autres questionnements et c'est reparti sur d'autres pistes de réflexions et ainsi de suite....En tous cas , ça fonctionne comme ça dans ma tête .C'est fatigant , des fois !!!

Alors, quelles impressions, jeune mariée Loo??
Moi je crois n'avoir jamais envisagé de me marier, ou seulement en déguisement, comme dans un conte. C'est marrant les photos où je me marie avec Sylvain
J'imaginais le mariage comme une perte de mon identité propre, un attachement emprisonnant mais sans doute celà peut être vécu comme une ouverture à l'autre, un tremplin, une force...(?)

irène a écrit:

Alors, quelles impressions, jeune mariée Loo??
Moi je crois n'avoir jamais envisagé de me marier, ou seulement en déguisement, comme dans un conte. C'est marrant les photos où je me marie avec Sylvain
J'imaginais le mariage comme une perte de mon identité propre, un attachement emprisonnant mais sans doute celà peut être vécu comme une ouverture à l'autre, un tremplin, une force...(?)

pourquoi pas vie commune = partage ?
entre la perte d'identité individuelle et le tremplin vers les autres, n'y a-t-il pas une certaine latitude ?

(je me renseigne... entre la maison, le bébé en approche finale, le compte-joint et autres babioles en cours et à venir, j'aime autant anticiper la vie commune à court et long terme comme une évolution positive...)

J'ai eu du mal à reconnaître ce que j'avais écrit.. Un peu expéditif peut-être...Le blog m'apprend un peu à relativiser mes points de vue et à assouplir le péremptoire... ( il est jamais trop tard!!)

T'inquiète don pas Guillaume, partager un lieu, du temps, des tâches matérielles, de l'argent, de la tendressse, le sommeil, des points de vue qui peuvent être différents, de la musique, s'occuper d'un bébé puis plus tard éduquer un ou des enfants... ( liste non exhaustive) ...rien d'plus simple!!

Je suis assez douée pour la cohabitation et j'ai toujours voulu une maison ouverte mais des fois entre le dire et le faire çà peut coincer.
çà me renvoie à une réflexion d'Evelyne " avoir baigné dans des idées pas forcément incarnées dans la réalité de la vie de tous les jours"...
Je pense à l'idée de tolérance qui était revendiquée par Maman particulièrement ,il me semble, envers les personnes étrangères au cercle familial, mais pour nous, ses enfants , la barre était placée haute et c'est plutôt le mot d'"exigence" qui me vient à l'esprit où on pouvait avoir l'impression de ne pas être reconnus dans notre essence même...
Je pense qu'à l'extérieur Mamn pouvait parler de nous avec fierté mais çà ne transpirait pas au quotidien...
Je m'éloigne du sujet de départ...mais j'ai pensé à un truc quand j'ai parlé de points de vue différents. J'ai longtemps cru que si je n'étais pas d'accord avec quelqu'un c'est que j'avais tord et que l'autre était beaucoup plus intelligent que moi, donc que j'étais bête et du coup pas aimable...( bien tordu quand même...). Donc pour être aimée il fallait que je pense comme l'autre en face de moi... çà m'a pourri un peu la vie.. Je pense que cette croyance venait de l'enfance où il était difficile de s'affirmer contre...
çà m'a un peu passé bien que parfois j'ai du mal à exprimer mon avis de peur d'être jugée crétine et pas "quelqu'un de bien"...(question de références...) Rester soi-même en toutes circonstances ..c'est duuurrr!!

Je n'avais pas vu ta question tout de suite Irène, quand tout le monde répond les mêmes jours ça n'apparait pas en première page et du coup je zappe.

Mes impressions de jeune mariée... Je crois que c'était surtout du soulagement parce que la cérémonie et la réception et tout ce bazar était passé. pas très romantique!!
Je pense que dans ma tête, l'engagement le plus fort s'est fait quand Alex et moi avons décidé d'avoir un bébé.