l'impasse...

Il s'agit de la Villa du Foyer, à Chatillon où nous habitions, une impasse effectivement, à l'abri de la circulation. C'était notre lieu de jeux, notre lieu d'amitiés, avec les enfants voisins: Guy et Madeleine Bourrée ( dite Moussette ), Madeleine Brossard ( dite Mado ), un Jean Sergent ,mais qui était de l'impasse d'en face ( Vergès). C'était aussi un lieu d'initiation: j'y ai fumé ma première cigarette avec Guy. Nous garçons avons fait la timide découverte des filles autres que nos soeurs. On avait pour s'ébattre deux "terrains vagues ", l'un qui est devenu le jardin de notre maison, l'autre, envahi de très hautes herbes, qui était notre terrain de combats ou de cache-cache. Cette dernière a été construite par la suite par un Mr Danguillaume, et a été interdite à nos jeux. Il y avait une maison où nous entrions assez facilement, chez les Bourrée. Il y avait un piano, je jouaiis et je sentais qu'ils appréciaient mon jeu, les deux parents ( elle était d'origine scandinave) ( lui faisait des oeuvres de peinture, dont un exemplaire est chez nous, à l'occasion de ma " consécration pastorale "en 1952 ), le fils Guy devenu par la suite " témoin de Jéhovah" à ma grande surprise, la fille Moussette et vers la fin son "fiancé" Jacques Hérissé (!). C'était un bon public pour moi. On a fait mille choses dans cette impasse, ensemble, y compris un jeu qui consistait à mettre l'un d'ntre nous dans une couverture, à le lancer en l'air, et à le récupérer si possible dans cette couverture. Il m'est arrivé de cette façon une belle plaie et bosse. Mais maman m'a bien soigné.
C'était là des relations d'enfants entre eux. Je trouve curieux maintenant et dommage le peu de relations à part bonjour bonsoir, qu'on avait avec nos voisins. On cultivait fortement le "chacun chez soi ".

pierrejane a écrit:

C'était là des relations d'enfants entre eux. Je trouve curieux maintenant et dommage le peu de relations à part bonjour bonsoir, qu'on avait avec nos voisins. On cultivait fortement le "chacun chez soi ".

Il me semble qu'à Fontenay, nous étions assez souvent chez les voisins Perrotin - quand ils sont venus par là - et Sylvain allait chez les Ruault, Florence aussi d'après ses souvenirs mais j'ai peu de souvenirs d'enfants voisins venant chez nous : n'étions-nous pas déjà assez nombreux ?
En famille bretonne, j'ai trouvé que quand les voisins n'étaient pas trop loin, mes enfants ont, aussi, bien échangé et c'est assez sympathique de constater que Guillaume, comme Corentin ont beaucoup d'amis à passer, dormir, jouer (jeux de rôles ou de plateaux) dans leurs chez eux...
Ce qui se perd peut-être quand on commence à vivre en couple, avec enfants mais qui peut revenir dès que les enfants vont à l'école et se font des amis...