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 Les grandes vacances / Par irène

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Nombre de messages : 78
Date d'inscription : 25/04/2007

Les grandes vacances / Par irène Empty
MessageSujet: Les grandes vacances / Par irène   Les grandes vacances / Par irène Icon_minitimeMer 25 Avr - 12:49

La dernière semaine d'école avait déjà un avant goût de vacances: on restait souvent des journées entières dans la cour à jouer avec des poupées ou aux osselets, à la balle ou faire des rondes..." le fermier dans son champ », une autre aussi un peu cruelle où il fallait choisir la personne qu'on préférait (des déceptions parfois...)

Et puis très vite, dès les premiers jours de vacances, on se préparait pour partir pour souvent deux longs mois sans revenir à la maison. j'vous dis pas les préparatifs! On avait nos listes de vêtements et en même temps Papa préparait les grandes malles pour le mois d'Août. Il avait sa propre technique : il étalait les vêtements plutôt que les plier et du coup on en mettait nettement plus. J'ai gardé cette technique très efficace de rangement .

Le mois de juillet nous étions un peu dispersés:

qui en colo, à la Brise de mer: on prenait le car ou le train (?) pour Nantes. Et puis l'arrivée devant la gare de Nantes, c'était impressionnant la grande ville. Y'avait une énorme publicité pour les Biscuits LU et puis l'attente dans le grand parc. De là nous partions en car vers Saint Michel Chef Chef avec d'autres colons. C'était la surprise de retrouver ou non les copains des années précédentes. Les retours de colo étaient aussi mémorables: après un mois passés ensemble, on avait du mal à se séparer. A chaque fois je pleurais en chantant "ce n'est qu'un au revoir, mes frères, ce n'est qu'un au revoir..."

qui en camp : louveteaux, cadettes, éclaireurs et éclaireuses unionistes...

Les plus petits devaient rester à la maison et on se retrouvait tous pour le mois d'août.
Là, c'était une super organisation pour s'acheminer vers le lieu choisi : Papa partait en voiture hyper chargée avec les malles, parfois les tentes et l'un de nous l'accompagnait. Je crois que c'était plutôt l'un des garçons. En tous cas je n'ai jamais fait ces longs voyages en voiture avec Papa. Moi je prenais parfois le train avec Maman et une poignée d'enfants, on avait 75% de réduction, normal...ou, le plus souvent, nous venions en train depuis Nantes. Y'avait quelques voyages avec divers changements, c'était un peu compliqué mais j'aimais assez.

Faut dire qu'on allait souvent dans des petits coins perdus, au fin fond de la France. Voici quelques souvenirs, sans vraiment souci de chronologie...

* L'Alsace:
Je le place en premier parce que c'est là que je crois avoir appris que Maman attendait un nouveau bébé... Ce devait être Annelise. A ce sujet, je ne me souviens pas précisément de Maman enceinte... Donc dans ce village d'Alsace, nous occupions une maison à côté d'un maréchal Ferrand. Il avait une grande forge et nous assistions au spectacle du ferrage. Un jour aussi il a coupé la queue à un cheval de trait... et ça saignait. C'était révoltant pour moi qui avait une certaine sensiblerie. Il devait pas mal pleuvoir aussi parce qu'on allait chercher des escargots, des gros qui bavouillaient pendant de longues journées avant de passer à la casserole. Ca aussi j'aimais pas trop! On jouait avec des enfants Alsaciens dans le grand jardin et y'avait une sorte de remise avec un étage où il était permis d'aller. C'est là aussi que Papa m'a parlé de la guerre, et de la position particulière de l'Alsace par rapport à l'Allemagne. Une guerre à laquelle Papa a échappé du fait de son asthme je crois.

* Les Cévennes :
Deux lieux différents, car on restait généralement deux ans dans la même région. Colognac avec le Mas Picard. Annelise était tout bébé. C'était chouette, un peu isolé du village. Sur le chemin une mare où nous aimions nous baigner jusqu'au jour où Odile a découvert des petits chiots noyés là. Dans les coteaux on ramassait des pignons. Le mas était grand, un peu sombre, en belles grosses pierres. Au village y'avait une carriole tirée par un cheval où le paysan m'avait invitée à monter. C'est là aussi que Francis, je crois, a reçu une fessée mémorable de Papa qu'on voyait la trace de sa main sur les fesses.
Je donnais son biberon à Annelise aussi.
Et puis la deuxième année on était à Ville Méjane, près de Valleraugue, dans le Gard toujours. Là aussi c'était génial! on occupait une grande maison, en haut d'un escalier et d'une terrasse. Non loin, un super trou d'eau où on se baignait, s'élançant des rochers. Une étable ouverte me plaisait bien: y'avait des sels colorés dans les mangeoires des chèvres et j'aimais venir le lécher. Plus haut que la maison, y'avait un grand champ assez plat pour jouer au ballon. On y venait en soirée après les balades au Pont du Gard, au Musée du désert (là y'avait eu une rencontre protestante)...On allait aussi chercher des champignons, des gros ceps qu'on trouvait dans les fayards, dans les forêts de châtaigniers. Y'avait un moment moins rigolo, c'était la sieste obligatoire! Je m'ennuyais ferme en écoutant les mouches voler. Il devait faire trop chaud en début d'après midi pour pouvoir sortir. A chaque fois que je retourne en Cévennes j'ai une émotion toute particulière et ce serait bien un but pour de prochaines vacances...

* L'île d'Oléron :
Nous étions logés dans des petits bungalows. Nous en avions quatre je crois pour loger tout le monde. Annelise était un peu plus grande mais cherchait à se rassurer sans doute en nous réveillant pendant la nuit : "Irène!" "Oui" "T'es mignonne!" ... La mer était assez loin à pied et on avait fait un grand jeu de piste dans les pinèdes je me souviens avoir eu peur de m'être égarée...C'est là aussi qu'un photographe nous avait pris en photo: Evelyne avec Hélène bébé dans les bras et moi dans une attitude plutôt lascive avec mon gilet en jacquard que j'aimais bien. Cette photo a disparu dans un collage que j'ai donné et je la regrette un peu.

* Champcella :
On était arrivé quelques-uns avant les parents, du coup on avait dormi une nuit dans la paille. Monsieur André avait frappé le blé avec un lourd bâton pour faire sortir les grains. Le terrain où nous campions était derrière la maison: deux tentes carrées, genre maison et des tentes canadiennes. Un chemin démarrait vers des balades. Je me souviens qu'on a beaucoup marché et qu'une destination était "la croix". En bas, dans la vallée, nous allions nous baigner au Lac de la Roche de Rame. Il me semble que certains soirs nous nous retrouvions dans la cuisine des André pour lire quelques passages de la Bible. Sinon on préparait des spectacles, on grimpait sur des rochers, j'aimais bien.

* Collioure: le camping sauvage.
On avait nos tentes montées dans la garrigue, au bout d'un chemin de terre. C'était sec et rocailleux. On partait pour la mer. C'était la Méditerranée, ça changeait de l'océan... Un matin, en utilisant une casserole de camping avec un manche amovible, le contenu brûlant m'est tombé sur la cuisse. C'était du lait et la brûlure était importante. Je me baignais quand même attirant les regards sur ma chair à vif... La nuit, on mettait une boîte à oeufs sur la plaie pour ne pas qu'elle colle au drap...

* Le Cantal:
Là aussi on campait. Le soir, on jouait à la belote. Y'avait les devoirs sur le Cahier de vacances. Et puis les balades pour aller ramasser des myrtilles. On avait visité un beau village de potiers céramistes. Je me souviens que Jean Gomez était venu nous voir et on jouait aux boules. J'l'aimais bien avec son air d'hidalgo.

* Sainte Croix du Verdon: avant que le lac artificiel ne recouvre tout.
Camping sauvage dans les arbres, baignades au Verdon. Selon les heures, y'avait une femme qui faisait du naturisme, bien bronzée. C'est au bord du Verdon aussi que j'ai échangé mon premier baiser sur la bouche, avec la langue...que je savais pas bien comment ça se faisait, je crois que j'avais demandé quelques conseils à Florence, l'air de rien... et que l'impression ne m'a pas émerveillée... C'était avec un jeune homme du coin qui était amoureux de la fille des fermiers chez qui on s'était installés mais qui voulait bien se placer en initiateur...Il était beau et très sportif, on s'est écrit quelques lettres dont une avec le message " facteur, dépêche-toi car l'amour n'attend pas..." qui m'avait valu des réflexions de Maman.

* Le Pinet d'Uriage: près de Grenoble.
Ca devait être pas mal mais j'étais obnubilé par l'attente de lettres de mon grand amoureux Frédéric. Il fallait que je les intercepte avant que les parents prennent le courrier et je passais beaucoup de temps à les lire et relire et y répondre avec moult poèmes et dessins...Du coup, le reste passait au second plan...On avait quand même visité Grenoble et une exposition de la future ville nouvelle, commentée par les architectes. Le projet semblait intéressant mais pour y avoir vécu plus tard, c'était pas le top!
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