Comment partir / Par Hélène

Cette rubrique, elle en a peut-être surpris certains mais moi, je me souviens que ça a été un vrai dilemme…
On habitait à Besançon et je me retrouvais en position de ‘fille unique’ (ben oui !). je m’entendais plutôt bien avec papa et maman, il n’y avait pas de tensions particulières. Ils me laissaient d’ailleurs beaucoup de liberté, peut-être plus que je n’en laisserais maintenant si j’imagine Mariko à 17-18 ans… Et je ne voyais pas du tout de quelle façon j’allais quitter le nid- il n'y avait pas d'urgence, pourtant !

En fait, les trois que j’avais vraiment vu partir, c’était Sylvain (disparition prolongée après s’être sauvé de son lycée), Francis (refus de suivre le mouvement vers la Nouvelle-Calédonie, suivi d’arrêt du lycée et mariage express…) et Annelise qui, elle, avait décrétée qu’elle ne rentrerait pas en France trois semaines avant le départ prévu (j’ai pas les détails parce que j’étais déjà rentrée avant !).
J’ai dû manquer d’imagination pour négocier le virage de façon plus ‘soft’ donc il m’a ‘fallu’ provoquer un clash (c’était beaucoup moins conscient que ça ne paraît, quand même !) et donc je me suis fendue de ma petite fugue, après avoir laissé un mot assez romanesque en évidence sur la commode du couloir. Je suis rentrée assez penaude une semaine après et j’ai emménagé dans la foulée avec Areski (et quelques mois plus tard, toute seule).

Maman m’en a voulu longtemps, je crois, et ça se comprend !Vu de maintenant, c’était quand même plus que raide…et on a été nombreux à faire des coups pas piqués des hannetons!